Jésus le Messager de Lumière - Adriana Evangelizt - Poésie Cosmique - Adriana Evangelizt
Musique
LES AILES DE LUMIERE
de Michel PEPE
J'ai
souvenance d'un pays
Eclaté de lumière à irradier mes yeux...
D'un pays
où la brume matinale
Nimbait le paysage
Tel un voile céleste...
Où chantaient
les voix d'un Ailleurs
Que j'avais du quitter
Pour m'incarner en
homme...
Je venais de si loin
De si loin...
Tableau
de
Wojtek Siudmak
Il m'avait tant coûté d'en partir...
Je
connaissais à l'avance mon destin terrestre
Tracé d'un doigt funeste
Par
des hommes immoraux...
Aimé des plus petits
Détesté des plus grands
Et
tant de sourds, tant d'aveugles
Tant de gens ignorants
Qui resteraient
fermés à mon Enseignement
Et ne perceraient pas
Le lumineux mystère enfoui
Dans
le coeur de mes Paraboles...
J'ai
souvenance d'un pays
A la chaleur torride
Où mes pas me portaient
Sur
les chemins poudreux...
D'un pays
A l'atmosphère suffocante
Quand la foule m'attendait
sur les bords du Jourdain...
Tant
de désespérés
Tant de coeurs en souffrance
Tant de maux à soigner
Et
moi seul... si seul... si seul
A prêcher dans le vent
A n'être devenu qu'un faiseur
de miracles
Un guérisseur de corps
Alors que j'étais panseur d'âmes...
Mais
comment leur dire
Qu'ils possédaient la clef de la délivrance
Tout au fond
d'eux-mêmes ?
Comment leur expliquer
Que la chair périssable n'est que
superficielle ?
J'ai
souvenance d'un pays
Où les flammes dansaient dans le regard des femmes
Où
leurs yeux s'accrochaient quelquefois
Si lumineux, aux miens
Où se dessinait un possible bonheur...
J'aurais
pu choisir un autre fardeau...
J'aurai pu, moi aussi, avoir une compagne
Et
déposer ma vie
Dans le creux de ses mains...
Rien ne fut facile à
l'humain que j'étais
Non rien...
Il m'a fallu du temps
Pour emprunter
la Voie
Du sage nazaréen...
Alors j'ai pris la route glacée de l'exil
Il
me fallait connaître solitude, froid et faim
Pour sonder mon courage
Et
affermir ma foi.
Partir dans le désert
Quarante
jours quarante nuits
Seul avec moi-même...
Et puis dans une grotte
Quelques figues
séchées
Le filet d'une source...
Et l'extase bleutée
Pour mon âme
exaltée
Fusant dans les étoiles
Guettant la divine réponse...
M'accordes-Tu
le droit
De vivre comme un homme
Où n'ai-je que le choix
De mourir
sur la Croix ?
Dis moi Père... oh dis moi...
J'ai
souvenance d'un pays
Où le cri des agneaux s'échappaient hors du temple
A
m'arracher des larmes...
Où le sang versé des béliers sacrifiés
N'enlevait
pas le mal
Des infirmes se traînant
Et des lépreux rampant
Dans les
ruelles borgnes
Des quartiers mal famés de Jérusalem...
Oh Jérusalem...
Jérusalem...
Toi qui tues les innocents
Et lapides les prophètes...
J'ai
compris en te voyant
Le mal qui te minait
Mais tu le préférais
Au
bien
que j'apportais...
J'ai
souvenance d'un pays
Où les puissants priaient en se vautrant dans l'or
Tuaient
des animaux pour tuer leur conscience
Appliquaient une loi cruelle
Qui
n'était pas la Loi Originelle...
Mais ignorait la misère du Peuple.
Qui
était ce dieu en qui ils croyaient ?
Qui était ce Yahvé barbare et sanguinaire
Se
repaissant de crimes ?
Etait-ce vraiment ce que vous nommez Dieu ?
Tableau
de Mark
Harrison
Le
dieu de Moïse était-il donc si différent du mien ?
Ou bien... avait-ON trahi
sa parole ?
Ou bien... les Imposteurs l'avaient-ils confondu
Avec une de leurs idoles
Rapportée du pays égyptien ?
J'ai
souvenance d'un pays
Où mes mains se tendaient pour alléger la peine
D'un
pays égaré dans de fausses croyances
Que j'ai voulu éclairer de mon Enseignement...
Remplacer
la veangeance par l'Amour
Agir au lieu de faire des discours
Mais les princes
du Sacerdoce
Ne voulaient pas donner la Vérité aux hommes...
Ils
préféraient asservir le Peuple
Sous le joug de l'ignorance
Le laisser
porter seul
Le fardeau des souffrances...
Ils préféraient la Loi du tallion
A
celle
du Pardon
Et juger l'Innocent
pour masquer l'Imposture
Et tuer la Lumière pour que vive le Mensonge.
J'ai
souvenance d'un pays
Où grondait le tonnerre... certain soir...
D'un dernier
repas entre amis
Etrange scène que cette Cène
Et eux, tous là autour de
moi
Ne comprenant pas le sens de mon message
De Pierre le naïf à Jean
le bien-aimé...
Tenez...
prenez mes frères
Ce pain que je vous donne...
Et
souvenez-vous de moi
Lorsque je ne serai plus là
Car il faut que je parte...
Tenez...
buvez mes frères
Le
bon vin de la treille...
Vous avez la meilleure part
Je garde pour moi
le calice amer
Qu'il me faudra vider jusqu'à la lie...
J'ai
souvenance
d'un pays
Où j'ai prêché dans le désert
Même avec mes disciples...
Ont-ils
saisi mon message
Ce soir-là ?
Ont-ils
perçu ma souffrance
Et le sens symbolique
Du baiser de Judas à l'Ami trahi...
J'ai
souvenance d'un immense chagrin
Dans le jardin de Gethsémani
Seul... si
seul...
Les apôtres endormis...
Oh
mon Père... mon Père...
Quelle fut longue la nuit à scruter les étoiles
Pour
trouver ta présence dans ce désert glacé...
Seul... si seul... et pas
un pour m'aider
A alléger le poids de ma souffrance...
Pas
un pour partager le lourd sacrifice
Dont tu m'avais chargé...
Et plus
le temps passait plus mon coeur se brisait
De tant d'indifférence...
Seul...
si seul... avec ma douleur
Et les larmes de mon âme
Roulant sur
mon visage...
J'ai
souvenance d'un pays
Où les gardiens d'une foi dévoyée
Falsifièrent mes
paroles
Et me rendirent coupables d'un seul crime :
"Aime ton prochain
comme toi-même...
Pardonne à la femme infidèle...
Et ne fais pas à l'autre
ce que tu ne voudrais pas que l'on te fasse..."
Coupable d'Amour Universel.
Coupable
d'avoir dit aussi :
"Mon Royaume n'est pas de ce monde."
Mais
comment leur expliquer
Que nous possédons une Âme
Qui vient d'Ailleurs
? Comment ?
Et de quoi avaient-ils donc si peur
Pour me livrer à l'Envahisseur
Afin
qu'il m'assassine à leur place ?
J'ai
souvenance d'un pays
Où pour avoir préféré le Peuple aux privilèges
Les
princes du sacerdoce me crachèrent au visage...
Me giflèrent, m'insultèrent...
Puis
me livrèrent à l'ennemi
Qui, lui se serait contenté de me faire fouetter...
Et
sans doute Ponce Pilate comprit-il mon désarroi
Lorsqu'il
me vit seul... si seul...
Comme un agneau au milieu des loups...
Comme
l'Innocence au milieu du Mensonge
Humble... si humble au milieu de tant d'arrogance...
"Quelle
accusation portez-vous contre cet homme ?" (Jean 18/29)
Je
ne trouve aucun crime en lui." (Jean 18/38)
Qu'ils lui donnèrent
comme prétexte :
"Nous avons une loi; et, selon notre loi, il doit mourir,
parce qu'il s'est fait
Fils de Dieu." (Jean 19/7)
Ont-ils si mal compris mon Enseignement
Ou bien ont-ils fait semblant ?
"Et Caïphe était celui qui avait donné ce conseil aux Juifs
:
Il est avantageux
qu'un seul homme meure pour le peuple." (Jean 18/14)
Etais-je
donc si dangereux ?
Que craignaient-ils pour en arriver là ?
Qu'avaient
ils à cacher ?
Pourquoi ont-ils voulu m'empêcher de parler ?
"Je publierai des choses cachées depuis la création du monde."
Mat.13/34
"...car il n'y a rien de caché qui ne doive
être découvert,
ni de secret qui ne doive être connu." Mat.
10/26
Un
autre après moi viendra et... dira la Vérité...
J'ai
souvenance d'un pays
Où une foule hostile me conspua
Et préféra un certain
Barabbas...
Ô Souviens-toi mon Âme, cet étrange vertige...
Revenir au
Royaume céleste passait par une étape
Où le Martyre faisait partie du Plan...
Mais
la souffrance humaine
Quelle terrible Epreuve...
J'aurais bu le calice
jusqu'à la lie.
Impossible d'y échapper.
Seul... si seul jusqu'au bout...
Mais malgré
les cris de haine
Tant de silence au fond de moi
Promesse d'une paix à
venir...
Sérénité avant Agonie
Et la voix de mon Père résonnant
"Vas
jusqu'au bout de ton calvaire... mon Fils...
Montre leur le chemin...
Ouvre
leur la voie... qu'ils comprennent
Que la rédemption ne s'obtient pas
En
immolant des animaux
Mais en se sacrifiant Soi...
C'est le symbole de
la Croix..."
J'ai
souvenance d'un pays
Où planait la tourmente sur la fin du parcours...
D'un
pays où la douleur et le sang
Furent ma récompense...
Seul... si
seul.. lorsqu'ils me suppliciaient
Et déjà si proche de la Fin
Quand
ils m'ont crucifié...
Oh
mon Père... mon Père...
Dans l'atroce souffrance
J'ai presque failli douter
de ton Amour pour moi...
J'ai
souvenance d'un pays
Où
plane encore
L'ombre d'une croix...
Toutes les photos ou presque sont tirées du film de Franco Zefirelli Jésus de Nazareth avec le sublime Robert Powell dans le rôle de Ieschoua...
Poème
le Messager de Lumière Ieschoua Jesus
par Adriana Evangelizt
Poète
Mystique
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